3.12.08

[1] Le voyage commence…

Après des semaines à parler de la Thaïlande, à rêver, à s’imaginer le voyage… le départ est enfin là ! Nos sacs à dos sont prêts et nous partons avec excitation vers de nouveaux horizons…

Première étape : rejoindre la gare Berri, dans le centre de Montréal, pour prendre le bus de nuit en direction de New-York. Les vols au départ de la grande pomme étaient presque à moitié prix de ceux au départ de Montréal. Le choix a donc été vite fait !

Petite anecdote. C’est la Saint-Valentin le soir de notre départ. Une pointe de pizza dans la gare puis une longue nuit en bus… Quoi de plus romantique ? ;-)
La situation nous amuse, nous sommes bien trop contents d’être sur le départ !

[2] Une journée à New-York

Nous arrivons tôt le matin à New-York. La ville est déjà en ébullition et dégage une atmosphère unique qui m’interpelle comme la première fois que j’y ai mis les pieds. Dans le brouhaha des voitures, nous entendons un cui-cui qui nous accueille. C’est un tout petit oiseau sur le panneau de signalisation.


Cassés par le voyage et le manque de sommeil, nous prenons un petit déjeuner dans le premier Starbucks du coin en attendant une heure décente pour appeler nos amis. Nous n’avons pas de plans pour la journée et, tout en sirotant notre moka, nous décidons de flâner dans New-York et de passer au Moma.



Gros coup de barre dans l’après-midi. Nous sommes au Moma et nous nous allongeons sur de grands fauteuils. Nous manquons de peu de nous y endormir…

Apéro chez nos amis. Un couple de leurs amis Québécois arrive pour la fin de semaine. Nous partons souper tous les 6 dans un sympathique resto dans SOHO : l’Orange bleue. Il y a une expo de grands portraits à l’huile sur les murs. J’adore le style de l’artiste.

Nous partons pour l’hôtel près de l’aéroport JFK dans la soirée car l’avion part tôt le lendemain matin. Nous nous endormons en nous demandant comment nous allons supporter un vol direct de 17 heures !


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[3] Envol

New-York- Bangkok, 17 heures. Le plus long vol que nous ayons jamais fait. Passé 10 heures, cela devient pénible d’être confiné et assis. C’est vraiment long ! C'est une véritable délivrance d'atterir.

Le point positif de ce trajet c’est la qualité de service de Thaï air. Les hôtesses sont charmantes, la nourriture extra (ce qui est rare en avion !) et les vidéos nombreuses. Il y a notamment de bons reportages pour découvrir la Thaïlande et nous donner l’envie d’y être vite !


[4] Arrivée à Bangkok

Le dépaysement est total dès l’aéroport. Nous voulons prendre un taxi pour nous rendre directement à l’hôtel mais nous n’avons pas pensé à prendre l’adresse écrite en thaï… et les thaïlandais ne lisent pas notre alphabet. Ça commence fort ;-)

Enfin nous nous débrouillons et nous trouvons un taxi qui nous emmène à l’hôtel. Il roule n’importe comment et surtout, à fond ! Nous ne sommes pas rassurés mais nous finissons par arriver en entier…

Bangkok appelée Krung Thep (la Cité des anges) par les thaïs est une ville immense de 10 millions d'habitants. Nous avons un jour et demi pour en découvrir une infime partie. Nous avons décidé de visiter quelques temples et, par commodité, nous avons réservé notre hôtel, le Boonsiri, à proximité.

Nous nous délassons avec une bonne douche avant de partir explorer les alentours. Il fait nuit, l’air est moite. Nous sommes propulsés dans un univers nouveau, exotique, différent, bruyant, odorant…

Nous croisons des petits marchands ambulants et une espèce de brocante le long d’un khlong (un petit canal). Nous finissons par nous poser sur la terrasse d’un petit resto pour savourer notre premier repas thaï du séjour. Nous ne savons pas trop ce que nous avons commandé mais le résultat est bon.

Tout nous dépayse tellement... C’est le début de nombreuses surprises et c’est excitant !

2.12.08

[5] Une journée à Bangkok

La ville a un tout autre aspect de jour mais les impressions sont les mêmes. Bangkok est véritable fourmilière.
De grand immeubles aux murs délavés côtoient des abris de fortune fabriqués avec quelques tôles. Il y a pleins de de petits stands de cuisine aux coins des rues. Un bruit constant et beaucoup d'odeurs en tout genre. La circulation est dense. Il y a des milliers de voitures, de taxi et de tuk-tuk partout en ville (pour vous donner une idée, Bangkok représente 10% de la population thailandaise et 90% des voitures immatriculées dans le royaume).
C'est intense.

La ville est en deuil car la sœur du roi est décédée quelques jours plus tôt. Le fameux Grand palais que nous voulons visiter n’est pas ouvert au public en raison de cérémonies. Ce n’est pas grave, il y a tellement de choses à voir que nous avons de quoi nous occuper.

Nous sommes bien au courant des arnaques avec les tuk-tuk. Nous nous décidons quand même à en prendre un pour la journée. Négociations faites (il faut toujours tout négocier ici), c'est parti !

Premier arrêt – Le temple de la montagne d'or / Wat Sekhet
Nous avons une centaine de marches à gravir pour aller visiter notre premier temple. Il y a de belles statues du Bouddha dans diverses positions. Le temple en lui-même n’a rien d’exceptionnel mais il offre un point de vue unique sur Bangkok (à 80m de hauteur). La ville s’étend à nos pieds, immense…



Deuxième arrêt – Lucky Temple
Ce temple est vraiment petit et nous n’y aurions probablement pas mis les pieds si le tuk-tuk n’en avait pas parlé.
Le temple est vraiment beau, coloré. La vie de Bouddha est racontée sur les peintures au mur.


Troisième arrêt – Temple de marbre / Wat Benjamabohitr
Joli temple entouré d’un petit jardin avec un khlong. Nous nous amusons un moment dans la galerie extérieure où des Bouddhas dans toutes les attitudes sont alignés (le Bouddha est toujours figuré dans 4 attitudes : assis, debout, marchand ou couché. Selon l'époque à laquelle la statue a été faite, les traits du Bouddha et ses gestes seront différents)


Entre chaque visite, le tuk-tuk essaie de nous emmener à des endroits où nous ne voulons pas aller comme un magasin de costumes ou l'office du tourisme. Il nous explique que cela lui permet d’avoir des bons d’essence pour son tuk-tuk. Nous acceptons une fois mais il continue encore et toujours son cirque et devient de moins en moins sympathique. Il est de plus en plus énervé et nous aussi. Nous finissons par lui dire que nous en avons assez. Nous le payons et nous descendons. Pas envie de se prendre la tête en vacances !

Le soir, nous tombons par hasard sur Khao San road, une grande rue piétonne où se succèdent bars, restos et boutiques et marchand ambulants. La musique hurle de partout. C'est un endroit "attrape-touriste" à éviter absolument !

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[6] Bangkok, suite et fin

Nous allons voir Wat Pho, un ensemble de temples, le plus vieux (XVIIIe siècle) et le plus grand de Bangkok.

Nous commençons la visite par le temple principal, connu pour son immense Bouddha couché de 45 mètres de long et 15 mètres de haut (la position couchée est celle précédant l'atteinte du nirvana, point de libération du cycle des réincarnations).

Le Bouddha est imposant, majestueux ; il prend toute la place dans le temple. Il est recouvert de feuilles d’or et il est tout simplement flamboyant ! Sa plante de pieds est incrustée de nacres qui illustrent les qualités du Bouddha.



Le Wat Pho est vraiment magnifique. C'est un endroit calme, serein même si nous sommes des dizaines de touristes à l'explorer. Il y a de grandes tours triangulaires (des chedî), recouvertes de céramiques. Chacune a une forme et des couleurs différentes. C'est vraiment joli.





En sortant, un jus de noix de coco toute fraîche nous désaltère. Nous nous dirigeons vers un marché, le Pak khlong Market, un vrai dédale de ruelles aux multiples marchands. Nous sommes les seuls blancs du coin, c'est loin d'être une attraction touristique et pourtant c'est si intéressant ! Nous sommes curieux de voir comment ils vendent des produits de tous les jours : fruits, légumes, épices, poissons, viandes, épices. Le plus "choquant" à nos yeux c'est la viande et le poisson, vendus à l'air ambiant, sans glace, par une chaleur de 30 degrés...

Au détour d'une petite ruelle, une délicieuse odeur nous attire. Une Thaï est en train de cuisiner. Nous lui parlons par gestes et nous arrivons à lui faire comprendre que nous voulons manger là. Elle parait très surprise de voir deux occidentaux s'arrêter à son stand, prêt à goûter ses préparations. Elle semble ravie et elle s'empresse alors de nous faire une petite place sur un coin de table pour nous servir à manger. Elle nous fait goûter son bouillon au fur et à mesure qu'elle y ajoute des éléments (c'est super épicé à la fin !) et elle ira même jusqu'à nous offrir un plat en plus. C’est authentique et c’est vraiment bon.


Pendant que nous mangeons, les Thaïlandais qui passent à côté semblent amusés de nous voir là et nous regardent enfin différemment. Ils nous sourient chaleureusement et cela fait chaud au cœur.

Notre séjour à Bangkok se termine sur cette belle impression. Notre avis sur la ville est mitigé. Nous n’avons pas vraiment su l’apprivoiser. Son côté agressif nous a fatigués. Nous savons qu’il y a encore beaucoup à y découvrir mais pour le moment, nous avons envie de partir loin de cette jungle urbaine. Cela tombe bien, dans l'après-midi, un avion nous emmène dans le sud, à Krabi town, une petite ville au bord d'une rivière.


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[7] Krabi town

Nous arrivons dans l’après-midi à Krabi. La gérante de l’hôtel-agence de voyage, le Krabi Pura, est super sympathique. Elle nous donne de bons conseils sur les choses à voir dans coin et nous réservons même deux excursions avec elle (il y a des choses qu'on peut difficilement faire tout seul).

Krabi est une petite ville sur le bord de la rivière au même nom. Elle ne présente finalement pas grand intérêt et le tour est vite fait. C’est plutôt un point central d’où partir faire des excursions.


Nous dînons au « nightmarket » et passons une soirée tranquille. Pas facile de se remettre de 12 heures de décalage horaire...


À 5 heures du mat, nous sommes réveillés par de la grosse techno. Nous regardons par la fenêtre et là nous hallucinons : un groupe de thaïs fait de la gym. Oui de la gym, à 5 heure du mat’ !!! Des fous ! Et le pire c’est qu’ils vont remettre ça le lendemain…


Nous n'arrivons plus vraiment à nous endormir. Nous arrivons donc tôt pour le petit-déjeuner que nous prenons dans le jardin de l'hôtel, un havre de paix orné de jolies fleurs...



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